La réglementation relative à la consommation des cigarettes électroniques est différente d’un pays à l’autre du globe. Au Québec, de nouveaux textes récemment adoptés et interdisant la commercialisation d’arômes d’e-liquides autres que le tabac suscitent beaucoup de remous. En réponse à cette décision, les Québécois amoureux de produits de vape se sont révoltés.
Que font les Québécois pour se rebeller ?
La journée du 31 octobre 2023 a soulevé une vague de contestation au Québec dans le rang des consommateurs de e-cigs. Le principal facteur de la révolte est l’interdiction de la commercialisation des liquides électroniques ayant un arôme autre que le tabac. Pour y faire face, les commerçants et détaillants spécialisés dans la vente dudit produit ont imaginé une parade astucieuse.
Vu que la décision à l’origine de la controverse risquait d’impacter leur chiffre d’affaires, ces derniers ont commencé par modifier leur statut commercial. Les boutiques locales offrant spécifiquement des articles de vape ont alors mué pour se reconvertir en épiceries. Ce stratagème leur a permis de proposer une solution adéquate pour remédier à la mesure prise par les autorités.
La substance remise en cause est le rehausseur de goût, un produit destiné à relever la saveur de tout e-liquide classique. Il est d’ordinaire considéré comme un produit alimentaire. Cet article que tout épicier est autorisé à vendre au Québec, n’est pas réellement un e-liquide. Les vapoteurs peuvent en fait l’additionner aux liquides électroniques traditionnels pour rendre meilleure leur saveur. Une multitude de parfums est disponible, ce qui permet au vapoteur de se faire plaisir comme auparavant.
Dès à présent, les commerçants partisans de cette solution n’exposent plus le « concentré d’arôme » dans leurs rayons comme les précédents e-liquides aromatisés. Celui-ci est discrètement présenté aux côtés des produits courants vendus en épicerie.
Que pense le Québec de la vape ?
Au Canada, maintes enquêtes ont été menées sur l’utilisation de la cigarette par les populations habitant dans les différentes provinces, y compris au Québec. L’une de celles-ci (enquête canadienne sur le tabac et la nicotine) s’intéresse à l’avis des Canadiens au sujet des produits de vapotage. Initiée en 2019, elle cible en particulier les individus de quinze ans minimum et est mise en œuvre annuellement.
À la quatrième édition, les résultats révélaient :
- que le 1/3 des enquêtés ayant entre 15 et 19 ans ont témoigné que le vapotage les aide surtout à faire baisser leur anxiété ;
- qu’au-delà de vingt-cinq ans, les interrogés ont affirmé (44 pour cent) que l’usage de produits de vape les aide à limiter ou à interrompre le recours à la cigarette :
- que dans cette dernière tranche d’âge, les personnes ont également avancé que vapoter leur permet de ne pas se remettre à fumer du tabac.
Enfin, sur une trentaine de jours, six individus sur cent ayant dépassé leur quinzième printemps ont fait usage de l’e-cig.
Une autre étude relative à l’alcool, au tabac et aux drogues en milieu scolaire mérite d’être mentionnée. Cette enquête biennale révélait que plus de la moitié des élèves ont la possibilité de trouver facilement et de consommer des e-cigs renfermant de la nicotine. En outre, un peu plus de 15 pour cent des élèves questionnés ont reconnu avoir vapoté une fois au moins sur une trentaine de jours. Il faut noter que les chiffres dataient de l’édition 2021-2022 de ladite étude.
Quels autres pays interdisent les arômes ?
La mesure d’interdiction prise par les hauts responsables canadiens n’est pas inédite, car d’autres nations ont eu à prononcer une décision semblable. Les populations bataves se sont elles aussi vu interdire la consommation de tout arôme de liquide électronique. La réponse des Néerlandais devant cette décision a été révélée par un sondage qui a montré que 98 pour cent des enquêtés n’étaient pas favorables. Cette statistique est toutefois assez paradoxale puisque moins de 2 pour cent des habitants des Pays-Bas vapotent.
À quelques miles de ce territoire, les autorités danoises ont également apposé un interdit quant à la consommation d’arômes e-cigs. À l’exception de la saveur mentholée, seuls les liquides électroniques contenant du tabac sont autorisés à la vente. D’autres gouvernements de pays présents au nord du globe ont emboîté le pas aux deux précédentes nations. Il s’agit entre autres de la Finlande et de la Suède.
À l’est de l’Europe, le gouvernement tchèque ne reconnaît pas non plus l’utilité des arômes à la saveur fruitée. Tout comme les Slovènes, les populations tchèques sont fortement ancrées dans l’usage de la cigarette traditionnelle. Outre-atlantique, un certain nombre d’états américains semble aussi se diriger vers la fameuse mesure d’interdiction.