Vapoter au volant : que dit la loi ?

vapoter au volant

La législation est restée plus ou moins vague en ce qui concerne la cigarette électronique au volant. C’est donc un sujet délicat et plusieurs personnes s’interrogent sur le comportement à adopter avec leur kit quand ils conduisent. Voici des éclaircissements approfondis sur la thématique au regard de l’article R412-6 du Code de la route.

Les dispositions légales sur la vape en voiture

Sachez qu’il n’existe aucune loi qui interdise expressément le fait de vapoter en voiture. L’article R412-6 en question stipule que le conducteur n’a pas le droit d’utiliser des objets qui l’empêchent de tenir le volant à deux mains. Il est donc interdit de se servir de tout accessoire qui limite la tenue convenable et une bonne attitude sur la route. Cette disposition du code de la route énumère une liste non exhaustive des matériels pouvant entraîner une infraction au volant.

Néanmoins, à aucun moment, elle ne mentionne l’usage de la cigarette électronique ou le vapotage à bord du véhicule. Dès lors, les forces de l’ordre chargées de faire les contrôles sont libres d’interpréter ces écrits selon leur jugement. Au regard de cet article, il est possible d’affirmer qu’il est interdit de vapoter au volant.

Cette interdiction se justifie par le fait que vous serez obligé de lâcher (ne serait-ce que pour un court instant) ce dernier et donc, incapable d’exécuter toutes les manœuvres. Si la loi est restée évasive sur la question, elle a plutôt été claire en ce qui concerne la vape en présence d’un mineur. C’est l’article L3512-9 de la Santé Publique qui l’énonce en précisant l’interdiction avec un enfant qui n’a pas encore 18 ans.

Les conséquences de vapoter au volant

Il faut dire que de nombreuses conséquences peuvent découler du fait de vapoter au volant. D’une part, c’est un geste qui vous amène à produire de gros nuages de vapeur, ce qui réduit considérablement votre champ de vision. Ceux-ci gênent la visibilité au volant et donc, le conducteur ne sera plus en mesure d’anticiper les éventuels dangers sur le trajet. Par conséquent, le risque d’accident est accru, qu’il s’agisse de dégâts matériels ou corporels.

Vous mettez en danger votre propre vie de même que celle des autres passagers et leur intégrité physique. Ensuite, vous vous exposez à une contravention si le gendarme ou le policier estime qu’il y a production de vapeur ou encombrement des mains. La sanction (contravention de deuxième classe) va de 35 euros à 75 euros jusqu’à une immobilisation du véhicule.

Les recommandations pour vapoter au volant

À la lumière des éléments développés plus haut, vous conviendrez qu’il est fortement déconseillé de vapoter au volant. Certes, le code de la route ne donne aucune interdiction formelle, mais il fait appel au bon sens des conducteurs. L’idéal serait d’éviter de le faire le temps d’un trajet en voiture et surtout, en compagnie d’un enfant qui n’a pas 18 ans (car dans ce cas, c’est interdit).

La prudence doit toujours être de mise lorsque vous êtes en circulation, ce qui implique une rigueur que vous vous imposez personnellement. Si cela devient tentant, alors faites une pause (ou de petites pauses si le trajet est long) pour vapoter, et ce, si vous êtes seul. Si vous êtes avec des amis, vous pouvez aussi passer le volant aux autres afin de tirer sur votre accessoire.

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